Dimanche 26 avril 2020
La Sainte Famille en son quotidien
Je suis venu sur la terre de manière incognito et peu de Mes proches savaient d’où Je venais. J’étais de leur famille ou de leurs connaissances et J’étais au milieu des Miens. Cette promiscuité avec les hommes, Mes créatures, M’était un sacrifice de tous les instants sauf lorsque J’étais en famille, la toute proche famille, Ma Mère et Mon père de la terre. Avec eux, la relation était celle que J’aurais voulu qu’aient tous les hommes entre eux. Nos conversations étaient réelles, c’est-à-dire que nous ne perdions pas de temps dans l’oisiveté, nous parlions pour dire du réel, du vrai et sans nous prolonger dans les longueurs inutiles. Nous étions affectueux, directs mais toujours polis, discrets, respectueux. Nous parlions et nous priions ensemble, nous priions aussi en particulier, dans un cœur à cœur avec Dieu qui était en nous et avec nous, et tout Lui était offert.
Ma Très Sainte Mère était vive et bonne, elle ne laissait personne sans un mot, un encouragement, une aide. Mon père Joseph, de même, était aussi bon qu’il était possible à un homme de l’être, il s’oubliait lui-même et tout son temps était offert à son prochain. Son travail était un moyen de subsistance mais il travaillait pour rendre service et non pour devenir riche. Si on omettait de le payer, il l’offrait à Dieu afin que la grâce opère sur l’âme égoïste ou négligente. Il était souvent sans argent mais la divine Providence ne cessait de prendre soin de nos existences et, bien que les sacrifices étaient nombreux, notre vie se déroulait paisiblement et à l’abri de la mendicité.
Je travaillais avec lui tout en accomplissant mon devoir de préparer ma vie d’adulte. Je fréquentais les docteurs de la religion et J’acquérais bientôt le rang d’être leur égal. C’est ainsi qu’il était acceptable, socialement parlant, que J’enseigne dans le Temple et les synagogues. Occuper cette place était acceptée par les hommes alors qu’elle M’était acquise évidemment et sans conteste. Je devais suivre le cours de l’éducation habituellement suivie par un enfant, un jeune garçon et puis un jeune homme. Je le fis comme il était de Mon devoir de le faire et, lorsque j’atteignis le niveau règlementaire, Je restais avec Mon père Joseph car, l’âge aidant, il se fatiguait et avait besoin d’être épaulé.
Je restais donc auprès de lui et fis ainsi Mon apprentissage de charpentier. Je restais avec lui et ce fut une joie de travailler avec lui et pour lui. Je pris en mains beaucoup de ses projets, Je les réalisais et c’est lui qui en retirait les éloges. C’était naturel qu’il en soit ainsi puisqu’il avait été Mon maître. Vient ensuite sa maladie et il ne put plus subvenir aux besoins de la famille. Il avait été si bon qu’il n’avait pas conservé de réserve pour les jours difficiles mais Ma Mère ne s’en plaignait pas.
Elle travaillait dans la maison et elle aussi se privait de ses propres confections pour les offrir magnanimement à ceux qui en avaient besoin ou ne pouvaient s’approvisionner. La famille était ainsi souvent dans le besoin mais cela ne nous impatientait pas. Nous demeurions d’humeur égale et chaleureuse et les sacrifices offerts étaient autant de grâces de conversion pour les hommes.
Je débutais Ma vie publique après avoir choisi Mes disciples et la première manifestation de Ma gloire eut lieu à Cana à la demande de Ma Très Sainte Mère. Je M’y étais préparé en allant jeuner et faire pénitence dans le désert et c’est ainsi que, suivant le plan de Dieu, Je débutais Mon apostolat.