Mercredi 28 avril 2021

La vertu de charité

Je suis Dieu, le Père le Fils et le Saint Esprit, Trois Personnes en un seul Dieu, le Dieu unique et trine, le Dieu de qui tout dépend.

« Quand je parlerai les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit » (1 Co 13, 1). La parole de Dieu est accompagnée de la charité, celle belle, cette si belle vertu théologale qui a Dieu pour objet et Sa créature à cause de Lui. La charité a malheureusement souvent été remplacée par le mot solidarité, qui n’est pas chrétien en ce sens que Dieu en est absent. Les hommes modernes ont pensé que la charité avait une note de condescendance, or Dieu et le prochain n’ont rien d’une appellation de condescendance.

Dieu est infiniment Riche, Il a tout, Il est le Seigneur et Maître de la terre, des galaxies et de l’univers, et lorsqu’Il donne, Il Se donne totalement. Il donne par Amour pour Sa créature et Il souhaite qu’elle en fasse de même : par amour et pour Lui qui aime toutes Ses œuvres. Il n’y a aucune condescendance dans le mot charité. Les ventes de charité d’autrefois étaient organisées par « les dames d’œuvre » comme on les appelait gentiment et ces dames suivaient en cette tâche les grands saints qui s’étaient consacrés à soulager la pauvreté, la misère. Saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac sont les plus connus en France mais il y en eut bien d’autres.

Où est la condescendance dans tout cela ? Faire une action par charité, c’est la faire par amour de Dieu pour son prochain. La charité, dit saint Paul, ne finira jamais, même au Ciel, alors que la foi et l’espérance auront atteint leur but, la charité, elle, demeure éternellement.

Puisse la sainte Eglise catholique en ses ecclésiastiques d’aujourd’hui renouer avec le terme « charité » ; il n’y a pas d’action plus méritante que celle faite par charité. Dans « l’hymne à la charité » (1 Co 13, 1-13), le mot charité a été remplacé par le mot amour car il semblerait qu’on n’aime plus la charité aujourd’hui. Ce serait donc l’amour qui serait longanime, serviable, qui ne fanfaronnerait pas, qui ne se rengorgerait pas, qui ne ferait rien d’inconvenant, (…) qui excuserait tout, qui espèrerait tout, qui supporterait tout (…).

De plus, c’est cette épitre de saint Paul, avec le mot charité remplacé par le mot amour, qu’on lit souvent aux messes de mariage sous prétexte que les nouveaux mariés s’aiment. Je suis Jésus-Christ, le Verbe de Dieu, et Je dis : c’est une caricature. La charité est une vertu théologale et elle est supérieure à tout sentiment. L’amour et la charité vont ensemble, certes, mais la charité de Dieu seule est égale à Son Amour. Les hommes, inférieurs à leur Maître et Seigneur, sont souvent accessibles à ce qu’ils considèrent être de l’amour mais ce qu’ils ressentent est un sentiment, lequel est plus une grande sympathie que de l’amour. La sympathie est une approche horizontale tandis que l’amour de Dieu est toujours vertical. L’amour des hommes uni à l’amour divin apprend à s’élever et il devient ‘charité’ parce qu’il est lié à Dieu.

L’amour a plusieurs degrés, il est un sentiment mais il peut être aussi une volonté. Le sentiment est fragile parce qu’il peut être déçu ou s’étioler, la volonté, elle, peut réagir intellectuellement et se fixer un objectif comme le Seigneur Jésus-Christ : Il aime tellement qu’Il ne cesse de Se donner pour faire vivre chaque être humain de tous les temps. Si l’amour divin nourrit les différents degrés d’amour des hommes pour les mener à la charité, c’est donc bien par charité qu’il est bon d’aimer, puisque Dieu en est le moteur et la finalité.

Je corrige donc aujourd’hui tous ceux qui auront connaissance de la présente lecture et leur demande de ne plus déformer la pensée de l’apôtre Paul, qui a bien parlé de charité et non du mot amour qui lui est inférieur. Que Dieu soit béni, aimé et obéi en toutes choses, les grandes choses comme les plus petites.

Je vous aime, Mes enfants, Mon amour pour vous est immense et Je vous attends à la fin de vos jours dans Ma divine et éternelle Demeure.