Notre Seigneur Jésus-Christ

Lundi 16 novembre 2020

La Très Sainte Trinité

« Qui suis-Je », ai-Je demandé à Mes apôtres. Et Pierre répondit : Vous êtes le Fils de Dieu. A-t-il dit  Vous êtes Dieu ? Non, il a dit : Vous êtes le Fils de Dieu, le Christ, l’Oint de Dieu. Il aurait pu dire ‘Vous êtes Dieu’ mais Moi-même, tout en parlant de Dieu Mon Père, Je M’appelais Moi-même le Fils du Dieu vivant et éternel.

C’est ainsi que, Fils de Dieu, J’étais de race divine or comme il n’y a qu’un seul Dieu, J’étais Dieu aussi. Cela n’était pas un  objet de difficulté pour les Juifs de l’époque. Dieu, Yahvé ; Fils de Dieu, Yahvé ; et le Saint Esprit, Yahvé Lui-même, l’Esprit de Dieu étant Dieu.

C’est ainsi que Jésus-Christ, Fils de Dieu et Dieu par conséquent, était déjà connu comme Dieu par les apôtres, par les disciples. Il fut appelé ‘Rabbouni’ par Marie Madeleine le matin de Sa Résurrection et ce titre était plus solennel que le terme Rabbi qui signifie Maître. C’est ainsi que le cercle proche de Jésus-Christ, Maître et Seigneur, était convaincu de la divinité de leur Maître et Seigneur, Dieu, et que le Fils de Dieu était la 2e Personne de la Sainte Trinité.

Le Saint Esprit était connu d’eux aussi, par son apparition au-dessus de l’Oint de Dieu à Son baptême par Jean-Baptiste dans le Jourdain, et puis Son intervention spectaculaire par le bruit du vent violent et par les langues de feu le jour de la Pentecôte venait confirmer les dernières recommandations de Jésus Ressuscité : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Mt 28, 19).

Que Dieu soit Un et Trine n’était donc pas un mystère pour les apôtres ni non plus pour la très sainte Vierge Marie. L’archange Gabriel ne lui avait-il pas expliqué : « L’Esprit-Saint viendra sur vous et la puissance du Très Haut vous prendra sous Son ombre. C’est pourquoi l’enfant sera saint et sera appelé Fils de Dieu (Lc 1, 35). Dès l’Incarnation, la Sainte Trinité était manifestée et le Saint Esprit connu de la très sainte Vierge Marie.

La Très Sainte Trinité, manifeste pendant la vie de Jésus-Christ, était connue des apôtres car chacune des Trois Personnes leur avait été révélée : le Père, lorsque Sa Voix s’est fait entendre au moment du baptême de Jésus dans le Jourdain (Mt 3, 17)  et puis lors de la Transfiguration sur le Mont Thabor (Lc 9, 35) : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé ». Le Fils, révélé par Jésus-Christ Lui-même, et l’Esprit Saint comme nous venons de le dire. La Très Sainte Trinité, manifestée dans les évangiles, fut la Révélation du Nouveau Testament, bien qu’elle se fût laissé connaître à Abraham, au chêne de Membré et sous l’apparence de trois hommes (Gn 18, 1-2), mais pas avec la précision ni la clarté de la vie de Jésus-Christ, Fils de Dieu incarné.

La Très Sainte Trinité, reconnue par la seule religion catholique puis, plus tard, par les religions orthodoxes et protestantes qui se sont séparées d’elle, est la grande nouveauté du Nouveau Testament. Le Saint Esprit, qui vivifie l’Eglise, la sanctifie et la bénit est l’époux de la Très Sainte Vierge et de l’Eglise, Mère des chrétiens, puisqu’elle leur donne la Vie qu’elle tient de Lui. Le Père est Celui qu’elle prie, qu’elle vénère et à qui elle offre le Sacrifice divin ; le Fils est la victime et le Grand Prêtre éternel ; et le Saint Esprit distribue par elle Ses sept dons : la crainte, la piété, la science, la force, le conseil, l’intelligence et la sagesse. Cette unité divine est extraordinaire car tout ce que fait l’Un est fait par les Deux Autres, tout ce que dit l’Un est exprimé par les Deux Autres et, enfin, tout ce qui est vivifié, sanctifié et béni par l’Un l’est par les Deux Autres.

« Dieu est Un mais il est Trois, Il est Trois tout en étant Un, c’est Lui notre Dieu qui a fait le Ciel et la terre et qui nous a unis à Lui par Amour et pour la Vie éternelle dans la Création, le Rachat et la Rédemption sanctificatrice. Telle est notre foi, grandiose et sublime, qui reçoit tout de Dieu, qui est attirée vers Lui dans la bonne volonté et dans la connaissance de Ses Lois. »

La joie de Dieu

En accueillant Mes fidèles aux pieds du Trône divin, J’éprouve de la joie. Oui, une très grande joie et Je leur souris, Je les accueille et Je les aime. Mes très chers enfants à qui Je suis réuni pour toujours, Me donnent une joie profonde. Oui, Dieu peut être rayonnant de joie, Il peut être aimant et accueillant, Il peut être le Frère Aîné, le Père attentionné et délicat, et le Vivificateur qui donne une vie parfaite, sainte et éternelle.

Les Trois Personnes divines en un seul Dieu accueillent le fidèle en Son Paradis, elles sont heureuses et leur sourire est marquant. Dieu aime, Dieu accueille, Dieu est présent et Il reçoit en Son sein Ses enfants bien aimés. Le Ciel est dans une grande joie lors de l’entrée dans l’au-delà d’un de Ses enfants. C’est une grande fête pour tous les élus aussi, ils se savent frères et unis en Dieu sans l’ombre d’un nuage, sans la moindre divergence, sans la moindre concurrence. Le Ciel est pour tous ceux qui l’ont mérité et pour qui Jésus-Christ crucifié l’a mérité.

Le Ciel est l’aboutissement de la vie terrestre, il est exceptionnel, il est irradiant, et la beauté de tout ce qu’il est, est inouï, exceptionnel, au-delà de toute imagination.

Dieu accueille, oui, bien sûr, puisqu’Il est tout en tous. Il est personnel, Il est pour soi entièrement, totalement, et cette promiscuité paraît invraisemblable au nouvel arrivant. Il s’en réjouit, ce nouvel arrivant, il est presque timide tellement cette réjouissance est grande, tellement la vie divine qu’il reçoit en lui est exubérante, à profusion, exemplaire. Il la reçoit et il en est émerveillé. Il la reçoit et c’est comme une extase. Il la reçoit et il lui faut la vivre. Oui, vivre comme Dieu, avec Lui et pour Lui, par volonté personnelle et sans aucune restriction car Dieu est tout pour lui et, c’est presque vrai, il est tout pour Dieu. Oui, Dieu est tout à chacun, Il est en eux, Il est leur vie, Il est leur unique raison d’être.

La vie éternelle est enfin leur présent, leur unique présent parce qu’il n’y a plus ni passé ni futur. C’est l’instant présent dans lequel tout est saint, tout est accessible, tout est véridique, tout est vivant. Une vie explosive, une vie qui n’a aucun frein, une vie qui n’a plus de limite. Cette vie divine dont est revêtu le saint est l’aboutissement des pénitences, des privations, des louanges que l’âme a faite pour Dieu et Il les lui rend à profusion. L’âme revêtue de son corps glorieux, puisqu’elle est dans le Ciel, est parvenue à ce rêve inaccessible d’être en Dieu et Dieu en elle. Elle vit de la vie même de Dieu, ses pensées sont toutes tournées vers Lui et sa volonté est tout unie à Lui.